French reviews of Miss Tamara, the Reader

The French edition of MISS TAMARA, THE READER is getting excellent reviews. Here are two from the very prestigious NOUVEL OBSERVATEUR and LA LIBERTÉ:

LE NOUVEL OBSERVATEUR, 15-21 octobre 2009, p. 116
Jérôme Garcin
La liseuse

Mademoiselle Tamara incarne, à elle seule, la belle définition que donnait jadis Rivarol de la lecture : «charmant oubli de vous-même et de la vie  ». Elle s’y consacre tous les après-midi. A ce vice impuni, elle ajoute une vertu : la consommation méthodique de fruits. Elle appelle ça «une lecture-santé ». C’est au fruit qu’on connaît l’arbre, et c’est au livre qu’on reconnaît les fruits, pommes, mûres ou groseilles, dont Mlle Tamara se régale. Mais parfois le beau cérémonial de la lecture, dont elle est l’officiante scrupuleuse, se dérègle. Lire n’est pas sans danger, surtout pour une célibataire de 40 ans à l’imagination débordante. Il lui arrive de sentir la menace de la mort à la fin d’un paragraphe; d’être prise en otage par un écrivain qui se croit condamné; de trouver les principes d’un jeu de piste dans un ouvrage emprunté à la bibliothèque; de devenir soudain aveugle; ou d’être abordée, au café, par les fantômes dont certains livres ont favorisé l’insolite ballet. Ce délicieux éloge de la lecture a la saveur acidulée et le brillant diapré d’une salade de fruits. Il est plein de vitamines et d’antioxydants. Et, au fond de la coupe, il y a l’émotion. « La Bouquineuse » est le premier livre traduit en français du prolifique écrivain serbe Zoran Zivkovic. On veut les autres!

LA LIBERTÉ, 10 octobre 2009
Jacques Sterchi
Le monde parallèle des livres

Premier de ses livres à être traduit en français, La bouquineuse illustre bien la veine «fantastique» de Zoran Zivkovic, dans la lignée de maîtres comme Boulgakov ou Stanislaw Lem. Né en 1948, professeur de philologie à Belgrade, où il enseigne l’écriture créative, il a reçu le World Fantasy Award, tout comme Süskind ou Murakami. La bouquineuse est un court roman d’une construction vertigineuse où le lecteur est immédiatement embarqué dans un monde parallèle: celui des livres.

Mademoiselle Tamara n’aime qu’une chose: lire en mangeant des fruits. À chaque chapitre, donc, un fruit. Mais pommes, mûres ou melons n’y font rien: tout se dérègle au fil de ses lectures. Ses lunettes effacent les lettres, un romancier condamné à mourir a imaginé un stratagème pour vaincre la mort, de mystérieuses cartes postales forcent Mlle Tamara à se rendre au musée ou au parc pour lire à haute voix tel chapitre. Et puis un aveugle lui demande de lui lire un livre et c’est elle qui devient aveugle.

Au-delà de ces dérèglements du réel par le biais des livres, Zoran Zivkovic écrit la quête de l’amour durant toute une vie. D’infimes détails font penser que Mlle Tamara est tantôt une jeune femme, tantôt une femme d’âge mûr, tantôt une femme sénescente. Et il semble au final – une époustouflante pirouette regroupant les personnages du roman – que seuls les livres peuvent conduire à l’amour…

Une écriture simple, presque anodine en apparence, une composition impeccable et ce sens du bizarre font de cette «salade de fruits» un pur délice de lecture.

Escher’s Loops reviewed in Epic India

Escher’s Loops got a five out of five rating in Pushpak Karnick’s review posted on Epic India.

Escher’s Loops is a delightful journey through the ‘degrees of separation’ that connect us together. It is a story without place and time, yet timeless in its message; and though the characters are nameless, they are at once universal in their appeal and intimately familiar due to their idiosyncrasies. The book is also a homage to Escher, a prose counterpart to his famous drawings.

The book is built in four parts, or ‘loops.’ Each loop connects to the one preceding it with one missing link-a link unknown in the previous part. What starts as a simple elevator ride soon turns into a roller-coaster of shared experiences, each more bizarre than the previous. Zivkovic uses the self-referential technique of storytelling (like Escher’s famous “Drawing Hands”) to move the story ahead.

Escher’s Loops reminded me of one of my childhood favorites-the Spirograph. If each protagonist was represented by an individual pen, then the entire story comes together as an intricately linked design produced by a spirograph that had multiple wheels that spun together in perfect unison. The threads of the story weave through each other to form periodic links, but the author’s sharp style keeps them from creating an entangled mess. We travel across a familiar Zivkovic landscape-dreams, passions, death, food, and-of course-books & librarians!

The author makes apt use of metaphors-locales (concert hall, prison, airplane, and even a firing squad) and people (pharmacist, explorer, butcher, athlete)-and conjures the most absurd situations that make us laugh when we read them, and ponder when we recollect.

Like all of his earlier novels, reading Escher’s Loops is a hard and honest look into one’s personal mirror. It is a quest to find that one thing that each of us holds dear in our heart, and offering it to some mysterious higher calling.